Du matin

Les infos du matin.
Parfois on peut se moquer des complotistes décérébrés mais certain échos historiques tous plus cynique et dégoutant les uns que les autres  vous donneraient presque envie de croire aux complots les plus farfelus.
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La revue de de presse Européenne de Thomas Cluzel sur France Culture. A lire
« S’agissant, justement, de la région des Balkans et à la veille des cérémonies commémoratives, le génocide de Srebrenica reste vingt ans après une plaie encore ouverte au cœur de l’Europe. Et notamment parce qu’il aura fallu vingt ans pour établir la vérité dans toute sa cruauté. La chute de l’enclave musulmane de Srebrenica, qui déboucha sur le massacre de plus de 8000 hommes et garçons bosniaques, n’a pas été le fruit d’erreurs et de maladresses commises par l’Occident. Non, sa réalité a été acceptée comme telle par les trois principales puissances en présence : les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne. En clair, c’est sciemment qu’elle a été intégrée dans les plans des Occidentaux, qui y voyaient là le meilleur moyen d’en finir avec la guerre interminable qui ravageait à l’époque la Bosnie.
Le sacrifice de Srebrenica était le prix à payer, peut-on lire ce matin dans les colonnes du TEMPS de Genève, pour que la guerre puisse enfin s’arrêter, tout en permettant aux trois grandes puissances de sauver la face et surtout de minimiser les pertes occidentales. Dans cet article effrayant intitulé, le cynisme à l’œuvre, le journal se fait notamment l’écho de l’enquête menée par la spécialiste Florence Hartmann, laquelle explique comment l’innommable s’est ainsi produit au cœur même de l’Europe. Et de raconter, en particulier, comment l’ONU a mis à la disposition des Serbes 30 000 litres d’essence, pour leur permettre non seulement de transporter en autocars les hommes à exécuter mais aussi d’alimenter en carburant les bulldozers qui allaient ensuite creuser les fosses communes.Et la journaliste de s’interroger : 8000 morts et une honte ineffaçable, constituaient-ils le juste prix à payer pour obtenir enfin la paix dans les Balkans ? Non, si l’on en juge par la suite, c’est à dire la guerre au Kosovo ; et encore moins s’il s’agit de mesurer ce prix à l’aune de la paix ainsi obtenue qui, vingt plus tard, reste encore boiteuse. »